Frédéric Cattin est français.
Il rencontre Lama Teunsang à l’âge de 20 ans, en 1979, et vit au centre de Montchardon depuis cette époque.
Il participe à toutes les étapes de cette période pionnière de construction du centre en assumant différentes fonctions : secrétaire de l’association, comptable, ouvrier sur les chantiers de construction, traducteur et responsable administratif.
De 2010 à fin 2013, il effectue la première retraite de trois ans à Montchardon. Cette période lui permet d’approfondir sa pratique et de recevoir les transmissions de la lignée Kagyu.
À l’issue de cette retraite, Lama Teunsang lui demande de commencer à enseigner le Dharma tout en continuant à exercer ses fonctions d’administrateur du centre.
La loi du karma, ou loi de cause à effet, est un aspect essentiel de la voie du Bouddha.
Son principe est simple : chaque action du corps, de la parole et de l’esprit produit inévitablement un résultat correspondant. Les actions positives génèrent du bonheur, les actions négatives créent de la souffrance.
Cette loi explique notre situation présente. Nos expériences actuelles résultent de nos actions passées : pourquoi nous naissons dans telles conditions, avec telle santé, dans tel environnement. Ces circonstances constituent le « terrain » sur lequel nous évoluons aujourd’hui.
Le karma n’est pas un système de punition ou de récompense – c’est un processus naturel aussi précis que les lois physiques. Il ne s’agit pas non plus d’un déterminisme qui figerait notre destin. Au contraire, comprendre cette loi nous libère. Nos actions présentes déterminent nos expériences futures. Face à toute situation, nous gardons la liberté de réagir avec sagesse ou ignorance, compassion ou colère, patience ou agressivité. Cette liberté de choix est absolue et constante.
L’intention est cruciale : une même action peut avoir des conséquences très différentes selon la motivation qui l’anime. C’est pourquoi la transformation intérieure et la purification de nos intentions sont au cœur de la pratique bouddhiste.
Un exemple concret : face à une grande difficulté qui résulte d’un karma passé, la façon dont nous la vivons – avec amertume ou acceptation, isolation ou ouverture aux autres – relève entièrement de notre libre arbitre et créera notre karma futur.
Cette compréhension nous responsabilise totalement : nous sommes les architectes de notre propre bonheur ou souffrance.